Dix bons points pour Donald Trump

1. C’est un aristocrate de la pègre : un bon point pour lui.

2. Il a encouragé sa fille à se convertir au judaïsme et défend becs et ongles Israël. : encore un bon point pour lui.

3. Il sait parler au populo : un troisième bon point.

4. Il n’a pas une attitude hostile à l’égard de Poutine : un quatrième bon point.

5. Il ne manifeste pas une sympathie excessive à l’endroit des musulmans : un cinquième bon point.

6. Clint Eastwood le soutient : un sixième bon point.

7. Il me rappelle Citizen Kane d’Orson Welles : un septième bon point.

8. Il privilégie les rapports bi-latéraux à la globalisation : un huitième bon point.

9. Il a mis KO les économistes distingués et même les prix Nobel d’économie : un neuvième bon point.

10. En rappelant qu’un pays sans frontière, n’est plus un État, il a désarçonné les gens bien, démocrates ou républicains, qui considèrent la planète comme leur terrain de jeu. Un dixième bon point.

 

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Par ailleurs, je trouve qu’Obama l’a reçu fort élégamment à la Maison Blanche, que Mrs Clinton et le Donald ont bien assuré le show électoral. Avec toutes les réserves d’usage. Pourquoi se priver de son plaisir, surtout quand on sait le poids des institutions et l’extrême lenteur de toutes les réformes ?

 

Daniel Cohn-Bendit entre Madelin et Hulot…

Évidemment, Chiara Mastroanni était dévastée : Donald Trump pourrait bien l’emporter aux États-Unis. Elle en fait des cauchemars. Daniel Cohn-Bendit, toujours prévenant,  l’a rassurée : Madame Clinton a encore toutes les chances de l’emporter. Le Camp du Bien ne cédera pas pas face aux psychopathes, fussent-ils milliardaires.

Évidemment, Yann Moix voulait savoir ce qui se passait dans la tête d’un terroriste. Il a formulé sa question de manière si tordue qu’on aurait pu en conclure que Serge July et Dany le Rouge avaient été à la tête d’une Internationale Terroriste. Il fallut déchanter : Daniel Cohn-Bendit a toujours été un centriste, tendance libérale sur le plan économique. Vaguement écolo qui soutiendrait Nicolas Hulot au cas où…Certes, il a connu un terroriste en Allemagne, mais c’était son garagiste.

Évidemment, il y avait un écrivain, François Begaudeau, pour prétendre que nous ne sommes pas en guerre. Peut-être assiste-t-on  à des « actes de guerre » a suggéré Léa Salamé. Un peu comme comme on assiste le samedi soir à On n’est pas couché pour avoir sa dose de clash et un peu d’adrénaline pour se sentir  encore vivant.

Ce qui est réjouissant avec l’ami Cohn-Bendit, c’est la commisération méprisante qu’il affiche face au personnel politique français et, plus généralement, à la culture d’un peuple qui veut que ses élites lui mentent, ne tiennent pas leurs promesses et les roulent dans la farine. Léa Salamé lui a fait remarquer que la France n’était pas l’Allemagne, qu’on aimait s’y étriper.

 

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« Il faudrait peut-être arrêter ces conneries », a suggéré Cohn-Bendit sans trop y croire. En revanche, l’Europe, encore l’Europe, toujours plus d’Europe serait la solution. C’est le dernier carré d’utopie auquel il est attaché et qu’il défend becs et ongles. On s’en voudrait de le contredire, ne serait-ce que parce qu’il sait mieux que quiconque que la politique est un effet de scène.

N’est-ce pas lui qui m’a dit un jour: en politique comme au théâtre,  le rythme est tout, le sens n’est rien. Ma seule crainte est qu’il l’ait oublié.