EMMANUEL MACRON, LE MICHEL DRUCKER DE LA POLITIQUE …

À la question : pourquoi Emmanuel Macron séduit-il tant les vieilles dames et les vieux messieurs, la réponse est claire. C’est le gendre idéal, le Michel Drucker de la politique. Avec lui, nous retrouvons Champs-Elysées et la mondialisation heureuse, une harmonie entre les peuples et les religions. Il ne veut de mal à personne. Il veut juste nous aimer. C’est un jeune séminariste, capable de citer Heidegger et Ricoeur, qui doit tout à son mérite et à sa famille modeste, mais honnête, prudente et fière de son rejeton. Il ne tient d’ailleurs pas être un élu en politique, mais l’Élu. La politique, il en a fait  l’expérience, c’est un peu sale et tordu pour un homme intègre et idéaliste comme lui. Son énergie, il la donne à la France pour qu’elle lui ressemble. C’est un mystique, peut-être un saint…qui sait ? Il a bien quelques aumônes à distribuer au bas-peuple : la suppression de la taxe d’habitation par exemple, mais enfin suivre son exemple, ce don total de sa personne, est la voie à suivre : chacun en tirera un bénéfice…au moins spirituel.

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Certains l’avaient décrit comme le candidat du grand Capital, d’autres comme un pervers susceptible d’embobiner à peu près n’importe qui avant de le trahir. Quelle erreur : un homme qui parvient à communier avec Robert Hue, François Bayrou et quelques libéraux bon teint ne peut pas être un filou. Un innocent peut-être, un idéaliste certainement qui croit que tous les hommes de bien sont de la même paroisse. Comment ne pas lui faire confiance ? Il s’entoure aussi de braves gens issus de la société civile et il chasse du temple tous les corrompus et corrupteurs qui depuis des décennies ont amené ce beau pays qu’est la France dans un cloaque. Une noble ambition que rien n’arrêtera et qu’il nourrit depuis son enfance. Nous brûlerons  un cierge ce soir à l’Eglise Saint-Sulpice pour qu’il triomphe des forces du Mal.

Après tout, nous aussi avons quelque chose de Macron en nous.

Bruno Le Maire, une tragédie bien française…

Bruno Le Maire n’a pas été aimé par son père. Il le dit et l’écrit. Nous en sommes sincèrement navrés. Ses frères et soeurs – et même sa mère – affirment pourtant le contraire. Nous ne savons plus qu’y croire. Bruno affirme que son père l’a dissuadé d’épouser Pauline. Il ne l’a pas écouté. Et depuis dix-neuf ans il file le parfait amour avec Pauline, tout au moins le prétend-il dans l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché. Son père aurait-il manqué de perspicacité ? Serait-il un homme obtus, taiseux, voire cruel….autant de questions qu’il faudra résoudre si un jour, peu probable , son fils Bruno devenait Président de la République française.

 

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Depuis quelques années, Bruno va à la rencontre des Français. Il mesure leur désarroi. Il les prend en pitié. C’est fou le nombre de candidats qui écoutent les Français et qui veulent améliorer leur sort. Bruno plus encore que les autres, car il ne supporte pas l’injustice. Il le répétera une dizaine de fois avec une telle emphase qu’on finit par croire qu’il s’en accommode fort bien. Qu’un homme politique me dise qu’il méprise les Français et qu’il pense qu’une société ne peut fonctionner qu’à l’injustice, je le soutiendrai pour sa franchise.

Bruno Le Maire se pique également de littérature, mais écrit dans un style vieillot. Un peu comme Daudet, dit Yann Moix. Si le style est l’homme, comment peut-il prétendre être plus moderne que les plus avant-gardistes des politiciens ? Il aurait lu Thomas Bernhard. À l’entendre, on est en droit d’en douter. Avec une forme de naïveté perfide, Léa Salamé lui assène que, finalement, l’homme politique auquel il lui fait le plus penser n’est autre que… Jacques Chirac. Elle ajoute qu’elle ne voit qu’Emmanuel Macron et Marion Maréchal Le Pen pour bousculer la politique française. Bruno a les nerfs solides. Il ne bronche pas et continue d’aligner les poncifs: oui à un islam de paix et d’amour, non à l’islamisme (n’y aurait-il aucun lien entre les deux ?), non à la guerre d’Irak de W. Bush, source de tous nos maux, et trois fois non à Donald Trump. Il lui préfère Hillary Clinton. Oui à l’envoi de militaires français en Syrie pour éradiquer l’État islamique. Et un peu d’orgueil face au Qatar et à l’Arabie saoudite. Feignons de leur tenir tête, même si financièrement ils ont les moyens de nous envoyer en enfer.

Rien de bien neuf. Si j’étais le père de Bruno, je songerais qu’il vaut mieux qu’il continue à me haïr et à couler des jours heureux avec Pauline. Tant d’énergie mise au service de telles inepties, c’est le portrait craché de mon fils. Il ratera son coup comme j’ai raté le mien.