Les judicieux conseils de Carl Gustav Jung

2030_1101694469841971_4003857353132359744_nJung conseillait à ses étudiants d’apprendre la psychologie non sur les bancs de l’Université, mais dans les meetings politiques, dans les sectes religieuses et au bordel. « Tout le monde ne doit pas savoir la même chose et le savoir en question ne peut jamais être transmis à tous de la même façon. C’est là ce qui fait totalement défaut dans nos universités : la relation entre l’élève et le maître. »

Comme tout psychologue sensé, il était partisan de séparer les enfants des parents dès qu’ils avaient atteint l’âge adulte. Il ajoutait ceci que je juge fondamental : « Les enfants n’appartiennent pas aux parents et c’est seulement en apparence qu’ils sont issus d’eux. » Il estimait qu’il ne devait pas y avoir la moindre contrainte, la plus petite sujétion d’un côté comme de l’autre.

Quand une Américaine lui proposa de fonder un Institut pour rapprocher la pensée orientale de la pensée occidentale, il s’exclama : « Pour moi, un Institut qui distribue la sagesse est le comble de l’horreur. Autant que je sache, ni Kung Fu-Tseu, ni Lao-Tseu, ni Tchouang- Tseu n’avaient d’Institut. »

Et à une correspondante anonyme qui lui demande jusqu’à quel âge une cure analytique peut être entreprise, il lui répond que l’âme peut être traitée aussi longtemps que l’être humain a une âme.

« Les seuls qu’on ne puisse pas traiter sont ceux qui sont venus au monde sans âme. Leur nombre n’est pas négligeable. » Il semblerait même qu’il augmente de manière exponentielle.

Entretien imaginaire avec Carl Gustav Jung, 5/7

– Des centaines d’exemples démontrent au psychologue l’existence de ces deux âmes à l’intérieur de tout homme. En exerçant leur imagination, que j’appelle la mère de la conscience humaine, beaucoup de mes patients ont peint des images et décrit des rêves présentant une étrange similitude avec des images de temples hindous et chinois. Où ces gens étaient-ils censés avoir pris connaissance de ces cultures religieuses d’Extrême-Orient ? J’ai soigné des patients dont les visions se rapportaient à des événements vieux de plusieurs siècles. Tout cela ne peut venir que de l’inconscient, de l’âme impersonnelle… L’homme contemporain n’est que le dernier fruit de l’arbre de la race humaine. Aucun de nous ne sait ce que nous savons.

– Comment voyez-vous les relations entre les hommes et les femmes ?

– Le premier intérêt de l’homme devrait être son travail, tandis que le travail de la femme, son occupation, c’est l’homme. Oui, je sais que dire cela fait l’effet d’une philosophie de mâle égoïste. Mais qui dit mariage dit foyer. Et le foyer est comme un nid : il n’y a pas place pour deux oiseaux à la fois ; l’un est assis dedans, l’autre est perché sur le bord, observe alentour et s’occupe de toutes les tâches extérieures. Quitte à passer pour cynique, j’ajouterai ceci : l’instinct pousse la femme à capturer et à garder un seul homme. L’instinct pousse l’homme à avoir le plus de femmes possible.

– Vous estimez donc que la fidélité dans un couple n’est pas possible…

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