La peine de mort pour les violeurs

Je n’aimerais pas mourir avant d’avoir raconté cette histoire. Elle se déroule au debout des années quatre-vingt. Je travaillais alors pour un grand quotidien du soir et j’en étais fier. Le samedi matin, un rédacteur assurait la permanence au « Monde des Livres » au cas où il aurait fallu rédiger une nécrologie en urgences. Par ailleurs, le grand bâtiment de la rue des Italiens était pratiquement vide. Une jeune stagiaire avec laquelle j’avais noué des liens étroits s’était retrouvée seule un samedi matin avec le journaliste chargé des affaires courantes. Laura, puisque tel était son prénom, n’imaginait même pas – et moi non plus d’ailleurs – ce qui allait suivre : des propositions d’une vulgarité inattendue pour elle. Et après son refus de céder à ses avances, un viol particulièrement sordide. Le soir même, elle m’avait raconté l’inimaginable. Elle ne voulait pas porter plainte et surtout pas que l’affaire s’ébruite. Trois jours plus tard, elle se suicidait. Personne, à part moi, ne comprit pourquoi. Je lui avaispromis de garder le silence. Son agresseur décéda peu après d’un cancer. Je me gardai bien d’aller à son enterrement ou de partager l’affliction de ses collègues. Un demi-siècle plus tard, si j’évoque, ce viol, c’est parce que je ne parviens toujours pas à comprendre pourquoi ce crime, spécialement lorsqu’il est commis à l’occasion de tournantes dans des caves de banlieue, bénéficie d’une telle indulgence de la part de la justice. 
À titre personnel, je rétablirais volontiers la peine de mort pour les crapules qui humilient des femmes et trouvent encore le moyen de s’en vanter auprès de leurs potes quand ce n’est pas de narguer leurs victimes une fois sortis de prison où on ne leur a certainement pas appris qu’on ne doit toucher une jeune fille qu’avec une rose. Alors que des actes de plus en plus barbares se succèdent en France, souvent liés à une immigration de masse, il ne serait sans doute pas inutile de rétablir la peine de mort pour des atteintes à l’intégrité d’autrui. Ce qui me surprend, c’est que les victimes de viol, tout au moins celles que j’ai interrogées, y sont pour la plupart farouchement opposées. Comme si elles avaient intégré la doxa qui veut que l’abolition de la peine de mort soit une victoire de la civilisation. L’exemple de nombreux pays, à commencer par le Japon, prouve qu’il n’en est rien. À moins qu’elles ne croient en la perfectibilité de l’être humain… auquel cas, tout nous conduira au pire dans le pire des mondes.

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