ON NE SE REMET JAMAIS D’UNE ENFANCE HEUREUSE

J’avais fait part à mon ami Mohamed-Djihad Soussi de mon intention de ne plus retourner en France : l’air y était devenu irrespirable. Pour le dernier acte de ma vie, pourquoi ne pas m’installer à Lausanne ? Après tout, j’y avais connu une enfance heureuse et peut-être y vivrai-je une vieillesse apaisée, maintenant que mes misérables ambitions de conquête étaient assouvies. Certes, l’ennui et la solitude m’y guettaient, mais je me sentais assez fort pour les affronter, n’ayant plus rien à attendre de la vie. Une vie à laquelle il était d’ailleurs plus facile de mettre fin en Suisse qu’ailleurs. Et, comme je l’ai souvent répété, personne ne vous oblige à être vieux.
Mohamed-Djihad qui avait aussitôt compris que, tenté par Lausanne, je l’étais aussi par une nouvelle mue, m’écrivit ceci qui me plongea dans une certaine perplexité : «  Cioran disait à propos du Grossparis que l’on ne s’absentait pas impunément de l’enfer. Reste à savoir si, à l’automne, Lausanne en est un, si vous êtes plus enclin à endurer l’enfer lausannois que l’enfer parisien, si vous êtes prêt à accepter que les images de l’enfance se dégradent et s’altèrent au contact du présent, si vous êtes en état de parier sur une ville qui vous a rendu jadis heureux et qui, à présent et avec le temps, risque de vous rendre à jamais inconsolable. »
Je lui répondis : Cioran m’a souvent dit qu’il aurait aimé finir ses jours dans un Palace lausannois. Je le ferai à sa place. Il regrettait qu’Hitler n’ait pas totalement détruit Paris. Maintenant que son vœu est réalisé, il nous est loisible de vivre n’importe où, même dans les villes qui, nous le pressentons, nous rendront inconsolables : on ne se remet jamais d’une enfance heureuse.
topelement
Oui, cette faveur du destin, on passe sa vie à l’expier, conclut Djihad. Une conclusion qui me va, moi qui ai toujours pensé que nos vies se résument en deux mots : exil et expiation.
À mes amis qui s’attachent à des théories, scientifiques ou politiques, je conseillerais plutôt, à l’instar de Sidney Brenner (prix Nobel de biologie en 2002) de les traiter avec un certain mépris – surtout si ce ne sont pas eux qui les ont émises – un peu comme des maîtresses qu’on désire, mais dont on sait qu’on ne les aimera jamais et qu’on les abandonnera quand elles ne nous procureront plus aucun plaisir. Il fut un temps où la psychanalyse m’exaltait. Elle m’indiffère aujourd’hui. Même le nihilisme auquel mon nom est parfois associé, me laisse de glace. Aurais-je enfin atteint une certaine forme de sagesse ? Encore que, comme me le rappelle Djihad, ce serait être fou par un autre tour de folie que de ne pas l’être…

DU BON USAGE DE LA CHLOROQUINE DANS LES ACCIDENTS DE TROTTINETTE…

PEUT-ON PUBLIER N’IMPORTE QUOI DANS LES REVUES SCIENTIFIQUES ?
Après l’affaires du « Lancet », trois universitaires lausannois ont tenté l’expérience en rédigeant l’article le plus farfelu et le plus stupide de leur carrière et en le proposant ensuite à une revue « Asian Journal of Medecine and Health » qui se targue de ne publier que des études de haut niveau des meilleurs chercheurs du monde entier.
Plus dadaïsteque scientifique, l’article totalement farfelu portait sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine dans les accidents de trottinette. Les auteurs poussant le bouchon, vaudois bien sûr, jusqu’à l’expérience surréaliste la plus invraisemblable : envoyer des pseudo-volontaires se fracasser en trottinette contre un mur. Non sans signaler qu’il y a eu hélas des morts durant cette expérience, mais qu’ il en faut toujours pour que la science progresse. Les rédacteurs de la revue se bornèrent à demander pourquoi les corps n’avaient pas été autopsiés. Les auteurs du canular répondirent que le gardien du cimetière avait égaré le registre et qu’eux-mêmes n’avaient pas eu le temps de creuser toutes les tombes. Une explication qui permit aussitôt de publier cette étude magistrale, signée par David Lembrouille, Sylvano Trottinetta et Nemo Macron, le nom du chien du président français. Entre jeux de mots graveleux et références loufoques, notamment à Batman, rien n’a éveillé l’attention de cette prestigieuse revue scientifique, à la grande surprise de Mathieu Rebeaud, biochimiste à l’origine de ce canular qui a navré les esprits chagrins et ravi ceux qui ricanent en regardant les « experts scientifiques » sur les chaînes d’info en continu. Le Professeur Didier Raoult en rit encore.

Le Covid 19 vous salue bien

Le Covid n’est pas un vampire.
Le Covid se passe de votre consentement.
Le Covid se demande pourquoi il terrorise la planète entière.
Le Covid, pour s’excuser, a décidé de réduire sa charge virale.
Le Covid a affaibli la foi en la médecine. Il observe le docteur Knock avec attendrissement.
Le Covid est assez fier de jouer à la star dans les chaînes d’info.
Le Covid ne porte pas de masque et ne respecte aucune distanciation : il est plus humain que les humains.
Le Covid n’a jamais voulu faire de mal à personne. Juste assurer le spectacle : il y est parvenu au-delà de ses espérances.
Le Covid se réjouit d’avoir rétabli la discipline dans les lycées.
Le Covid est monogame : il a pratiquement éradiqué l’adultère.
Le Covid se moque des virologues et des épidémiologistes qui blablatent sur le sanitaire sans prendre en compte le salutaire.
Le Covid nettoie un peu la planète : il fait le boulot que les écolos sont incapables de mettre en musique.
Le Covid lutte à sa manière contre la surpopulation.
Le Covid juge les humains désespérément dépourvus d’humour, incapables de se réjouir de leur disparition.
Le Covid est nietzschéen : par-delà le Bien et le Mal.
Le Covid aurait préféré être King Kong plutôt qu’un misérable petit virus.
Le Covid vous salue bien et tire sa révérence. Rassurez-vous : avec ou sans vos barrières de précaution, il disparaîtra lui aussi. Comme il le répète volontiers : « C’est la vie ! »

Le Vieux Dandy

Le vieux dandy 
A un cancer de la prostate

Il pue la pisse et les excréments
Elle s’en contrefiche.

Il y a trop de vie en elle
Il n’y en a plus assez en lui

Ce qu’elle ressent
Il n’en a rien à foutre

Ce qu’il préférait 
C’était son squelette

Il observe narquois 
La bonnasse 
Qui se gorge de musique et de poésie

Il n’a plus qu’une envie : fuir
Mais ses jambes ne le portent plus

La Mort l’attend sans se presser
Il était le prédicateur du suicide
Le pape du nihilisme

Et maintenant
Il pleure sous sa couette.

VU DE SUISSE – AVEC LE MASQUE J’ÉTOUFFE

Ainsi donc, il faudrait se résigner à porter un masque en tout lieu et en toutes circonstances, quitte à avoir des migraines le soir et la sensation d’étouffer le jour. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Les Allemands, pourtant peu enclins à la rébellion, manifestent en signe de protestation : ils étaient plus de vingt-mille à Berlin, ce premier août pour célébrer une Fête de la Liberté. Et les Serbes ont réussi à faire plier Belgrade qui voulait imposer un nouveau confinement.
La France, elle, vue de Suisse, semble acquiescer à toutes les mesures de sécurité contre le Covid 19 et même se réjouir d’être un élève aussi discipliné face à cette pandémie. Il est vrai que dans les médias la propagande tourne à plein régime sans qu’aucune voix discordante ne trouble cette belle unanimité dans les vertus du masque et de la servitude volontaire. L’OMS serait-elle devenue le nouveau Vatican ?
Cela semble très étrange pour un Suisse, me fait remarquer Jacques Pilet, journaliste d’une neutralité bienveillante exceptionnelle. Comme je peux le constater quotidiennement à Lausanne, il n’y souffle pas un vent de panique : les mesures de précaution ressemblent plus à une mise en scène faite pour rassurer le badaud qu’au totalitarisme hygiéniste que mettent en place les préfets français. Et surtout, spécialement en Suisse alémanique, le débat autour du Covid 19 surprendrait maints « spécialistes » particulièrement anxiogènes sur les chaînes d’information en continu qui rivalisent dans la surenchère catastrophiste.
Ainsi, l’épidémiologiste, professeur et médecin-chef de l’hôpital de Saint-Gall, Pietro Vernazza, dans une interview retentissante a dit en substance :
  1. Depuis des années, des coronavirus se propagent chez les humains. Le dernier en date, aussi particulier soit-il, ne disparaîtra pas
  2. Le port des masques, la distance, le traçage ne résoudront pas le problème.
  3. Les infections se multiplient, mais les défenses immunitaires se renforcent dans la population. À preuve, le nombre d’hospitalisations et de décès diminue.
  4. Les jeunes qui portent le virus le maîtrisent bien, souvent sans s’en rendre compte.
  5. Certes, certains patients n’y survivent pas, comme c’est également le cas dans la grippe. Les personnes âgées doivent se protéger, tout en sachant qu’il est naturel que beaucoup décèdent en raison d’un virus ou d’un autre. Comme, je ne me lasse pas de le répéter : la mort n’est pas a priori le pire dans la vie.
  6. Des tests à grande échelle et des quarantaines ont un coût considérable et ne sont pas une réponse à long terme.
  7. Si l’on considère que 90% des porteurs ignorent qu’ils le sont, on peut dire que la létalité est dans l’ordre de grandeur d’une grippe saisonnière. Le virus est moins dangereux qu’on tente de nous le faire croire.
Jacques Pilet me confirme que de très nombreux médecins suisses et allemands ont approuvé le professeur Vernazza. Ils ont même créé en Allemagne « une commission d’enquête extraparlementaire sur le Corona » pour contester des décisions déjà prises ou à venir. Rien de tel en France. Ouvrir un vrai débat serait-il plus risqué pour le gouvernement que d’égratigner les libertés au point de ne plus pouvoir jamais cicatriser les plaies ?
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