LE BILLET DU VAURIEN: VIVRE DANGEREUSEMENT

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En ces temps de frilosité hygiénique, comment ne pas penser à Nietzsche qui disait que non seulement il est dur de durer, mais de surcroît indigne. « Meurs à temps » , enseigne Zarathoustra, c’est-à-dire avant le déclin. Leçon que retiendra Mishima qui façonnera son corps pour devenir physiquement un Grec avant son seppuku.

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Avoir toujours présent à l’esprit qu’il y a une extrémité pire que de se tromper de chemin, c’est de rester immobile.

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Fontenelle disait que si la raison dominait sur terre, il ne s’y passerait rien. Ce qui risque fort de se produire avec l’amplification exponentielle du principe de précaution.

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Souvenons-nous qu’en 1968 et 1969, un virus respiratoire avait déjà franchi les frontières de Chine – c’était la fameuse grippe de Hong-Kong – et avait à son actif plus d’un million de morts dans le monde. Pour l’Europe, les chiffres sont les mêmes que ceux du Covid 19 ( environ 31.000 morts en France )et un taux d’attaque qui touchait toutes les classes d’âge. Et pourtant, aucun gros titre dans les journaux, aucune mesure gouvernementale, ni même d’alerte médicale. « Le flegme et les bons mots l’emportaient sur une possible mobilisation » relève l’historien Patrice Bourdelais. L’inverse de ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Voilà qui nous laisse songeurs et dubitatifs quant aux progrès de la médecine et à la volonté des gouvernements d’instaurer un État Thérapeutique.

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Revenir à Nietzsche : Mourir fièrement quand il n’est plus possible de vivre avec fierté.

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Quand j’observe tous ces gens masqués dans les rues, je me dis que la prochaine étape sera la muselière. On dressera les humains comme on dresse les chiens. Et le pire, c’est qu’ils n’aspirent plus qu’à cela. Pourvu qu’ils aient leur masque et un sucre.

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À ceux qui me reprocheraient d’être incohérent puisque je suis toujours en vie, je répondrai que c’est uniquement par une incohérence de l’incohérence. Comprenne qui pourra !

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7 réflexions sur “LE BILLET DU VAURIEN: VIVRE DANGEREUSEMENT

  1. Merci pour l’incohérence de l’incohérence… et cet humoristique pas de côté.
    Une très courte histoire à méditer :
    « Le courage frappe à la maison de la peur et demande : « Y a-t-il quelqu’un ? »
    On lui répond : « La peur ! »
    Il entre et il n’y a personne.

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  2. Nous en sommes tous là à tenter de contrecarrer notre incohérence par un discours cohérent en général inapplicable qu’on souhaiterait voir appliquer par les autres sans se priver par ailleurs de noter leurs incohérences. Surjouer l’incohérence de notre incohérence permet de gagner du temps et clouer le bec aux importuns en retrouvant notre cohérence sur le papier sans régler le problème et fort heureusement sinon la vie serait aussi triste que pendant une épidémie de covid avec ou sans masques chacun confiné dans sa boite.

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  3. Quand Tchernobyl pète, pas de populations confinées… Idem quand Fukushima pète… idem quand la forêt de Tchernobyl flambe et qu’un nouveau nuage survole (c’était début avril 2020) ! Le nucléaire fait moins peur à nos gouvernements et à leurs peuples qu’un virus saisonnier… Tout va bien, les laboratoires pharmaceutiques vont pouvoir vendre des médocs et, avec un peu de chance, un vaccin qui sera vite obsolète…

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  4. « Avoir toujours présent à l’esprit qu’il y a une extrémité pire que de se tromper de chemin, c’est de rester immobile. »

    Cher Roland Jaccard, pourquoi faudrait-il se tromper systématiquement, au détriment de l’immobilité ? Est-ce parce qu’il y a chez le nihiliste que vous êtes un vertige du vide ? Un attrait pour les catastrophes ? Le catholique ouvert que je suis vous comprends, mais vous conseillerait ceci : convertissez-vous !

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  5. Raffraichissant d’intelligence et de lucidité . Tant pour le locuteur que pour les commentateurs . Dans cet océan de bêtise ou règne la tempête des mots, des peurs , des angoisses , votre canot est bien réconfortant

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  6. petit commentaire sur un chiffre; 31 000 morts sans confinement, en 1968. 30 000 morts avec confinement… si vous comparez, vous oubliez l’hypothèse que le confinement a, peut être, empêché un certain nombre de morts et donc le nombre aurait été (quelque peu)supérieur. Certes, la comparaison ne tient pas avec les autres épidémies antérieures qui dévastait la population qui ne pouvait que prier et subir. Il y a peut être une beauté diabolique à contempler ainsi la dévastation humaine, et à en tirer une philosophie particulière, face à la misère de la vie humaine, dans sa pauvreté même de la vie, nous avons bien conscience de ce vécu d’inutilité et de prétention. Mais peut être admettre que la lumière crée aussi l’ombre, l’ombre ne peut créer la lumière.

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