J’avais bien peur que la réponse soit oui, en ouvrant au hasard son dernier livre où, devenu père de famille, il avoue : « Avoir des enfants sert à perdre son nihilisme ». J’ai découvert au fil des pages qu’il n’avait rien perdu, en revanche, de son insolence, ni de sa lucidité, comme en témoigne cette formule vacharde à laquelle je souscris : « La paternité, c’est de la pédophilie platonique. » À quoi bon mettre des enfants au monde, si on ne peut pas abuser d’eux ? À l’heure où l’on ne peut même plus abuser de ceux des autres – Gabriel Matzneff est bien payé pour le savoir – sans doute vaudrait-il mieux s’autocensurer et renoncer à provoquer les braves gens. Autant alors renoncer à la littérature, ce que ni Gabriel, ni Frédéric ne feront jamais…et c’est pourquoi je les soutiendrai toujours. Laissons l’autocensure aux pleutres et aux faibles d’esprit, à supposer qu’il leur en reste de l’esprit, ce dont doute Frédéric Beigbeder favorable à la légalisation du cannabis et qui répond à Emmanuel Macron prétextant que le cannabis ramollit le cerveau des enfants : « Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur le Président, les enfants n’ont plus de cerveau depuis la création de Facebook. » Conclusion : quand on a signé un pacte avec le diable, c’est pour la vie. Non, mon Cher Frédéric, tu ne te débarrasseras pas si facilement de ton nihilisme…
Je ne connais pas grand chose au nihilisme mais ici en tous les cas, ça s’apparente au cynisme.
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Beigbeder ou le monde comme miroir et donc le nihilisme, ou la lucidité comme un défaut d’àme.
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-A moins qu’il n’aie opté pour la philosophie balnéaire (*) de Schiffter sur la plage de Biarritz en matant les surfeuses musclées se noyant dans les vagues, pour mieux les réanimer ensuite à sa manière, ayant épuisé son capital séduction auprès des Parisiennes blasées.
(* nihilisme soft sous le soleil)
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