Quand j »ai reçu mes premiers patients, j’avais tellement l’impression d’être un imposteur que je ne parvenais pas à leur demander des honoraires. J’ai encore le souvenir très précis d’une jeune fille qui refusait de se lever du divan avant que je l’aie dépucelée. Et celui d’un homme dans la quarantaine humilié par sa femme qui lui interdisait de lire les journaux dans leur appartement. Au cinéma, elle lui infligeait la présence de son amant. Et je n’ai pas oublié, car ce fut un moment décisif, cette héritière qui hésitait entre une croisière autour du monde et une psychanalyse. Je lui conseillai la croisière.
Quelques mois plus tard, je mettais un terme à cette mascarade. Moi aussi j’avais un surmoi. Sans doute hypertrophié par le calvinisme. Il s’est assoupli avec l’âge et la vie parisienne. Eussé-je été Viennois à l’époque de Freud que j’aurais sans doute eu moins de scrupules. Quant aux psychanalystes lacaniens que j’ai pu observer de près, leur absence totale d’éthique m’a laissé perplexe. J’ai toujours pensé, disait Freud, que les premiers à embrasser cette profession seraient les spéculateurs et les cochons. Il oubliait les perroquets.

Pour moi aussi , ce sont des imposteurs, qui s ignorent parfois, ou qui se cachent derrière un discours inintelligible, pour les autres, ce qui ne serait rien, mais aussi pour eux-mêmes ! Je n ai jamais autant fait semblant que quand je m essayais à la psychanalyse !
J’aimeJ’aime
les psychanalystes Lacaniens ont les surmoi les plus atrophiés comme les cordonniers sont les plus mal chaussés.
J’aimeJ’aime