Le hasard auquel il convient de toujours laisser le dernier mot tant il fait bien les choses, m’a conduit à Serge Doubrovsky (grâce à sa magistrale étude sur Corneille) et à Jerzy Kosinski après ma lecture de L’Oiseau bariolé pour mes vingt ans. Le premier est devenu un ami qui ne boudait pas la piscine Deligny, ni nos soirées dans les salons du Lutetia. L’autre aurait pu l’être nous avons passé quelques soirées à Crans et j’ai pu remarquer qu’il était aussi un remarquable skieur et joueur de polo), mais il s’est suicidé précocement à New-York , en 1991, après avoir publié un dernier livre quasi talmudique L’ermite de la 69ème rue (éd. Plon). Tout le monde se souvient ou devrait se souvenir de son conte voltairien, Bienvenue Mister Chance, porté au cinéma par Hal Ashby ( 1979 ) avec le génial Peter Sellers. Cet aventurier semant les scandales partout où il passait, a fait de sa vie une fiction et de ses fictions la matière de ses livres.
Serge Doubrovsky l’a croisé à New-York. L’universitaire et le flambeur. Deux monstres de l’autofiction côte à côte. Impensable. Ils ne pouvaient que s’ignorer. Ils l’ont fait. Un grand classique dans l’histoire de la littérature. Et voici que Serge Doubrovsky, au crépuscule de sa vie, nous livre lui aussi un ouvrage fascinant et illisible de deux mille pages. Du Doubrovsky pur jus. Sans début, ni fin. Avec une tonalité qui ne ressemble à rien et une écriture hachée et harcelante qui bouleverse à chaque page nos habitudes de lecteur trop sages. Pour faire bref, La recherche du temps perdu dynamitée, du Proust anti-Proust.
Serge Doubrovsky a toujours rêvé d’être « du malheur un modèle accompli ». Il l’est plus que jamais dans ce Monstre, notre uxoricide préféré. On ne devrait jamais lire que des monstres : ils sont les seuls à voir les choses telles qu’elles sont.
Serge Doubrovsky a trouvé le chemin menant au bon côté de l’existence, s’il en est un, dans la nuit du 22 au 23 mars. Nos pensées l’y accompagnent.
Cher Roland Jaccard, merci pour votre carte. Je vous signale la sortie de mon prochain livre, qui aura pour sujet ce que j’expose dans le paragraphe suivant.
Bien à vous,
O.M. et le blog « En défense de David Hamilton »
Léonard David Hamilton, photographe britannique, né à Islington le 15 avril 1933, fils d’Archibald Hamilton, disait dès octobre 2016 qu’il craignait d’être assassiné. Un homme qui veut se suicider dit-il cela ?S’il avait voulu se suicider, en outre, pourquoi attendre le 25 novembre 2016 pour le faire puisque le bouquin de son accusatrice, suivi par les insultes d’Ardisson à la télé, datait de fin octobre ? David Hamilton aurait été retrouvé mort, précisément le 25 novembre, « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ». Simple hasard ? Pourquoi aurait-il choisi ce jour-là ? On l’aurait retrouvé avec un sac de plastique sur la tête, mais la porte de son appartement « ouverte », alors que tous les témoignages concordent pour dire qu’il n’avait plus de proches. On a parlé de médicaments posés près de lui, mais l’autopsie a ensuite exclu une ingestion médicamenteuse. La presse a déclaré tantôt qu’il était mort à 20 heures 55, tantôt à 21 heures 30. On ne sait pas qui a trouvé le corps. On ne sait pas qui a appelé les secours. On ne sait pas qui est arrivé en premier lieu sur place : les pompiers, le Samu ou la presse ? Les versions journalistiques se contredisent toutes. Enfin, sur son acte de décès, qui est un document officiel et que j’ai été le premier et le seul à publier, on lit que « la date de son décès a été impossible à déterminer ». Les autorités, si elles n’ont pas protégé un vieil homme de 83 ans qui avait publiquement déclaré (octobre 2016) craindre pour sa vie, dont l’adresse et le téléphone étaient sur l’annuaire, et qui était (novembre 2016) la cible d’une haine anonyme et féroce sur les « réseaux sociaux », ainsi que d’une campagne de presse hostile orchestrée dans maintes publications, ont-elles vraiment rempli leur rôle institutionnel ? Les scellés ont été placés à 1 heure 45, le 26 novembre 2016, sur la porte de David Hamilton (procès verbal de la 3e DPJ, n° 780). Depuis lors, le silence est tombé. La présomption d’innocence de David Hamilton, pourtant inscrite dans le droit pénal français, a été bafouée. On l’a insulté à la télévision, lui qui n’avait jamais été condamné à rien par la justice, sur un plateau où il n’avait nullement été invité à donner son propre point de vue dans un débat contradictoire et honnête, comme l’exigerait la déontologie journalistique. Aucun avocat, aucun ami de David Hamilton n’a apparemment élevé la voix pour protester, ou pour se poser d’élémentaires questions. Moi, en revanche, j’ai continué à rassembler des témoignages, des documents, des indices. J’en ai trouvé. Je pose sereinement la question : David Hamilton a-t-il été assassiné ? Est-ce que la mort de David Hamilton pue le coup monté, l’orchestration occulte, la mise en scène, la promotion publicitaire, l’enquête pas faite ou mal faite ? C’est ce que se demandent de plus en plus de gens. Voici la réponse.
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