My Fair Lady, George Cukor
Les maux de tête que m’ont valu près de trois heures de projection cukorienne me font un devoir de ne pas engager les malheureux qui me lisent à se précipiter dans la salle de cinéma lausannoise qui, à l’aide d’une publicité géante, cherche à imposer au public béat ce « spectacle de fête ».
Non, d’ailleurs, que tout soit mauvais dans My Fair Lady. Loin de là, même. George Cukor est un metteur en scène suffisamment habile pour avoir su tirer le meilleur parti du musical qu’il avait charge d’habiller en images. Si, de la pièce de Bernard Shaw, il ne reste que des miettes, il faut pourtant reconnaître à ce monument de la Warner Bros un goût certain, un raffinement dans la composition picturale et une virtuosité qui ne sont pas pour nous déplaire. Les courses d’Ascot, pour ne prendre qu’un exemple, sont traitées de main de maître.
Ceci dit, j’en viens à ce qui m’a fait souffrir. Et tout d’abord à Audrey Hepburn qui semble s’être trompée de plateau et qui ne parvient pas plus à imposer son personnage de titi londonienne que celui de milady. Et puis, que tout cela est long, long, long… et sirupeux. Un véritable sirop d’orgeat. Les âmes sensibles et les coeurs tendres s’y laisseront engluer. Quant à moi, je préfère la direction et le charme un peu désuet d’ « Amélie ou le Temps d’aimer », toujours à l’affiche.
Cher Roland Jaccard, je lisais jadis vos articles dans « Le Monde » et je suis donc assez ému de vous compter parmi les abonnés de mon blog. J’ai aussi eu le plaisir de lire le livre co-écrit avec Marie Céhère, avec laquelle j’ai échangé quelques messages sur son blog à elle.
Merci aussi pour maints articles de votre blog.
Bien à vous.
https://defensededavidhamiltonblog.wordpress.com
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