3. Sévices ou thérapie ?
On accuse Wagner-Jauregg d’avoir humilié et torturé les soldats internés dans la clinique universitaire qu’il dirigeait. La presse de gauche se déchaîne contre lui.
Le journal Der Freie Soldat écrit:
« Le traitement des névroses de guerre est l’un des chapitres les plus atroces des soins apportés aux malades militaires autrichiens. »
Et un jeune lieutenant, Walter Kauders, porte plainte: enfermé pendant soixante-dix-sept jours avec de vrais fous, il aurait subi comme ses camarades des décharges électriques d’une violence inouïe. On l’aurait traité de vulgaire simulateur, alors qu’il avait été blessé à la tête. Et on n’aurait eu de cesse, après avoir tenté de le démasquer, de le renvoyer au front.