Bernard-Henri Lévy est un rhéteur hors pair et un bretteur incomparable. Il l’a prouvé, une fois de plus, chez Laurent Ruquier en défendant son livre L’Esprit du judaïsme qui aurait pu s’intituler Le Génie du judaïsme évoquant ainsi les mânes de Chateaubriand et de son Génie du christianisme. Ce que le monde doit aux Juifs, il a eu raison de ne pas trop y insister. Ce que le monde perd sans eux, il faut vraiment être atteint de cécité spirituelle pour ne pas le voir. Et pourtant, l’antisémitisme renaît dés lors qu’on croit l’avoir asséché. Bernard-Henri Lévy, quitte à plonger ses interlocuteurs dans la perplexité, n’a pas manqué, et à juste titre, de rappeler que le venin antisémite est toujours présent dans la société française dès lors qu’on évoque Israël ou des hommes d’Etat comme Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn. Il aurait pu ajouter que le nouvel antisémitisme qui débarque allègrement des pays arabo-musulmans fait peser sur les Juifs de France une menace pire encore. On ne pouvait pas ne pas songer en l’écoutant au mot de Billy Wilder s’exilant aux États-Unis : « Les Juifs optimistes ont fini à Auschwitz, les pessimistes à Hollywood. » Bernard-Henri Lévy, tout en distinguant parfaitement le racisme de l’antisémitisme, pèche sans doute par optimisme en esquivant les menaces que font peser les arabo-musulmans sur l’Europe. Et, plus encore, en imaginant un Proche-Orient apaisé. Léa Salamé n’a pas eu tort de citer un conseiller d’Obama disant qu’intervenir militairement ou s’abstenir est également catastrophique.
Bernard-Henri Lévy, au nom du judaïsme, se croit investi d’une mission. On peut lui reprocher sa mégalomanie, son narcissisme, voire même sa naïveté, mais pas sa sincérité. Certains le rangeront volontiers dans la catégorie des besser-waïsser, expression yiddish dont la traduction la plus fidèle s’exprime dans cette histoire juive : « Quelle est la différence entre Dieu et un Juif ? Dieu sait tout, un Juif sait tout mieux. »
Pourquoi pas ? Mais il reste le panache du personnage, même sans chemise blanche, son ironie d’homme blessé et une volonté de comprendre l’incompréhensible qui, à titre personnel, me touchent.
En revanche, qu’il écarte d’un revers de la main Spinoza du judaïsme, alors qu’il en est la gloire, me fait douter de son jugement… et, parfois, du mien aussi.
Je trouve que vous flattez beaucoup ce monsieur. Je ne pense pas qu’il restera grand chose de lui. Peut-être qu’en le créant, le bon Dieu dans sa providence impénétrable, aura voulu le doter du maximum de notoriété, assortie au maximum de ridicule, pour mieux servir de faire valoir à sa sainte de soeur, une hystérique érotico-mystique qui sera certainement vénérée par les grenouilles de bénitier du 22e siècle.
Si BHL s’inquiète de l’antisémitisme des banlieues, musulmanes, il ferait mieux de faire son examen de conscience. Qui a fait venir tous ces gens? Si ce n’est lui et ses amis de SOS racisme.
Au fond, BHL c’est Raymond Aron qui l’avait percé à jour dans un article de février 1981 éreintant le mauvais livre « L’idéologie française » et intitulé « Provocation ».
Quand on observe des types comme BHL on se dit qu’il y a surement du vrai dans cette idée, il est vrai antisémite, selon laquelle l’antisémitisme serait une création juive ayant pour but de forcer les Juifs à rester groupés, et à part des autres, comme un petit troupeau hagard craignant la persécution. BHL n’a rien fait d’autre toute sa vie que d’accumuler les provocations pour être sûr de propager l’antisémitisme au maximum. Et en plus il a un style ampoulé, une voix chevrottante désormais, et aucun talent.
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Aucun talent ? il ne faut pas exagérer, je ne sais pas ce qu’il en est exactement ne l’ayant jamais lu mais entendu parler, et encore plus entendu parler de lui, sans pouvoir y échapper comme tout le monde. J’ose en déduire qu’il a au moins le talent de se faire remarquer, parler de lui et détester, ce qui n’est pas du à tout le monde. Vous lui consacrez vous même 19 lignes captivantes empreintes de bienveillance, j’en déduis que celui qui en est la cause première ne peut être que passionnant. De plus les cols de ses chemises blanches sont d’une grande élégance, ce nous dépayse autant des trop bien sapés que des faux mal sapés. Il faudrait vraiment que je réussisse un jour à m’intéresser à ce qu’il raconte, même si je prend le risque de m’ennuyer vu qu’en général tout ce qui fait réagir le plus grand nombre dans le même sens, m’indiffère le plus souvent. En tout cas, le nombre de lignes pour ne rien dire, que je viens d’y consacrer est une preuve supplémentaire de son aura exceptionnelle.
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