Il existait des détecteurs de mensonges dont l’efficacité était pour le moins douteuse. Le psychologue suisse, Carl Gustave Jung, était à l’origine de cette découverte qui nous enchantait dans les films américains des années cinquante, surtout quand il s’avérait que le coupable n’était pas celui que la police scientifique avait désigné.
Il existera bientôt des détecteurs de pédophilie – la hantise de l’époque – qui nous permettront de distinguer qui est dangereux, peu ou prou, et qui est susceptible de récidiver en enregistrant les réactions cérébrales et physiologiques à des images lascives de petits garçons et de petites filles dénudées. Un bon moment pour ceux qui feront passer le test, un sale quart d’heure pour les amateurs de Lolitas, un malaise cardiaque assuré pour les émotifs.
Ces appareils, mis au point au point avec l’argent de la Confédération helvétique par les universités de Bâle et de Zürich, évalueront même l’efficacité des thérapies mises œuvre pour remettre le délinquant sexuel dans le droit chemin. On devrait d’ailleurs développer ce type de technologies pour nous assurer que tel lecteur du Coran n’est pas un futur terroriste ou que telle jeune jeune fille fashionvictime ne succombera pas aux délices de l’anorexie.
Bref, pour l’instant, les enfants eux au moins sont protégés et les « vilains messieurs » – on se demande d’ailleurs pourquoi les femmes sont exclues de ce cercle – devront se tenir à carreau ou redoubler de vigilance. Il va de soi que nous ne pouvons que nous en réjouir, même si nous savons que le diable dispose souvent d’une redoutable avance sur toutes les technologies … et que ces dernières font sans doute partie de ses desseins.